Clouds appelle à une relecture du paysage. Une vingtaine des ballons sont disséminés sur la zone altérée par les impacts d’obus. Un livret réunissant les portraits de l’ensemble des cratères ainsi qu’un texte raconte les conséquences ambivalentes de ce phénomène anthropique sur l’environnement : si les bombardements ont laissé des cicatrices quasiment indélébiles, ils ont par ailleurs donné naissance à un nouvel écosystème et au développement de nouvelles espèces. Le paysage du Mont d’Hubert est un paysage fortement anthropisé, produit de l’homme autant dans son passé que dans son présent. En nous associant à ces actions de conservation, les conservatoires botaniques nationaux font preuve d’une volonté politique humaniste et sociale qui contraste fortement avec d’autres tentatives de protection du passé, sujettes à polémique, telle le cas des espèces étrangères anéantissant la flore indigène. Les classements d’indigénat, les statuts, réglementations et actions de protection étaient voués à l’échec et impossibles à appliquer sur le terrain tant ils étaient chargés de peurs et de préjugés, éloignés de tout raisonnement scientifique.
DONNÉES
Commanditaire : Œuvre commandée par l’association Artconnexion et produite par le Département du Pas-de-Calais dans «Le Site des Deux – Caps Grand Site de France», pour «Slack ! Deux Caps Art Festival»
Equipe de réalisation : Laboratoire du dehors avec Lola Barrette, David Bellamy et Simon Denise
Photographe : Liliana Motta
Installation du 20 juin au 20 septembre 2015
Site Natura 2000 FR 3100477 / NPC 004
Mont d’Hubert. 62179 Escalles
